Lorsqu’en 1989 Benjamin Sichel prend en charge la propriété, il se consacre à l’optimisation de l’équilibre naturel de la vigne. Pour lui, la vigne doit se réguler seule et de façon naturelle. Le rôle du viticulteur est de lui en donner les moyens.
Ainsi une taille sévère en hiver limite le potentiel quantitatif à huit grappes par pied, conduisant à un objectif de rendement de 45 hectolitres par hectare.
La surface foliaire de 1,2 m² par pied favorise la maturation et, si nécessaire, l’enherbement permet de contrôler les excès de vigueur. Des couverts végétaux peuvent être mis en place afin de fertiliser et favoriser la vie microbienne du sol pour en optimiser le fonctionnement. En outre, l’effeuillage manuel favorise l’aération des grappes et les vendanges vertes sont l’ultime moyen pour réguler la charge de la vigne et l’homogénéité de la véraison.
Un savant mélange de lutte raisonnée, biologique et alternative protège l’environnement et préserve le terroir pour les générations futures.
Les vinifications se font dans des cuves en béton qui présentent l’avantage d'une très bonne inertie thermique pendant les phases de macération.
Les fermentations et l’extraction des constituants de la pellicule sont adaptées au potentiel du millésime afin d’en préserver la quintessence.
Le vin est ensuite élevé en barrique pendant 12 mois. Une rotation annuelle de 30 à 35 % de barriques neuves, provenant de plusieurs tonnelleries soigneusement sélectionnées pour leur complémentarité, participe à l’évolution et la complexité de la structure du vin.
Un léger collage au blanc d’œuf favorise l’affinage avant la mise en bouteille.
Cependant, au Château Angludet, plus que partout ailleurs, nous savons bien qu’il n’existe aucune recette durable… Ainsi, chaque année, les pratiques sont remises en question pour évoluer en fonction des conditions climatiques et de l’état de la vigne.